Une dizaine de journalistes a participé le 17 juillet dernier à un voyage de presse organisé par l’Observatoire des Pratiques Anormales (OPA-AC) au Port Autonome de Douala (PAD). Objectif : découvrir les résultats d’une récente enquête de l’Observatoire des Pratiques Anormales (OPA-AC) sur les marchandises en transit au Port Autonome de Douala (PAD) qui révèle des améliorations significatives. Les délais de passage ont été considérablement réduits, passant de 15 à 8 jours, et les faux frais, autrefois décriés par les opérateurs, ont quasiment disparu.
Accompagnés par des experts de l’ISSEA, les journalistes ont pu s’enquérir au cours d’une séance de briefing, des conclusions de cette étude, qui a mis en lumière des progrès significatifs dans la fluidité du transit portuaire du port autonome de Douala . La séance de travail des journalistes a été précédée par la présentation de l’étude menée par l’Opa-AC dans l’enceinte portuaire de Douala. La mission de présentation était conduite par le Chef de Projet adjoint OPA-AC, Observatoire des Pratiques Anormales dans les principaux corridors d’Afrique Centrale. Ce dernier était accompagné par des responsables dudit projet.
L’objectif de ladite Mission était de présenter les principaux résultats de l’étude aux Responsables du PAD.
L’OPA-AC, une initiative pour améliorer la fluidité des corridors d’Afrique Centrale
Le Professeur Gonthe Robert, Chef de projet adjoint de l’OPA-AC, a présenté aux journalistes les missions de l’Observatoire. Mis en place par la CEMAC et soutenu par l’Union Européenne, l’OPA-AC travaille depuis 2021 à l’identification des obstacles qui entravent la circulation des marchandises sur les principaux corridors d’Afrique Centrale. Les journalistes qui viennent de se rendre à Douala dans le cadre de la restitution de l’enquête menée par l’Opa- Ac au sein du PAD, vont effectuer l’exercice similaire sur les corridors d’Afrique centrale que sont Douala – Ndjamena long de 1 844 Km, ( 1934 Km par Touboro), Douala- Bangui, long de
1 435 Km, et yaoundé- Libreville long de 790 Km.
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Une méthodologie rigoureuse pour une analyse complète des dysfonctionnements
L’étude menée au PAD a porté sur trois groupes clés : les commissionnaires agréés en douane, les marchandises en transit et les transporteurs. L’échantillonnage et l’analyse des données ont permis de dresser un état des lieux précis des points de blocage, des délais d’attente et des coûts engendrés.
Des points de contrôle précis pour une meilleure traçabilité
L’étude menée par l’OPA-AC a permis d’identifier les différents points de contrôle à l’intérieur du port, de l’entrée avec le pesage au pont bascule, jusqu’à la sortie, en passant par le chargement au terminal à conteneurs et la prise de la balise GPS.
Si chaque étape est nécessaire pour assurer la traçabilité des marchandises, la lenteur des procédures et la multiplication des contacts physiques ont longtemps été source de corruption et de retards.
Vers une collaboration renforcée pour un port plus performant
La présentation aux journalistes a été suivie d’une visite guidée au sein du PAD. L’objectif : instaurer un dialogue constructif et identifier des solutions concrètes pour améliorer la fluidité du trafic portuaire. L’OPA-AC finalisera prochainement son rapport et organisera des ateliers régionaux pour partager ses conclusions et encourager une collaboration accrue entre le PAD et ses partenaires.
Des progrès significatifs enregistrés
L’enquête de l’Observatoire des Pratiques Anormales (OPA-AC) sur les marchandises en transit au Port Autonome de Douala (PAD) révèle des améliorations significatives. Les délais de passage ont été considérablement réduits, passant de 15 à 8 jours, et les faux frais, autrefois décriés par les opérateurs, ont quasiment disparu.
Un focus sur le transit, reflet d’une dynamique d’amélioration globale
L’enquête s’est concentrée sur les marchandises sous le régime du transit, représentant 10% du trafic global du port. Si les 90% restants, destinés à la consommation locale, n’ont pas été directement étudiés, les résultats obtenus témoignent d’une dynamique d’amélioration globale de la fluidité portuaire.
Dématérialisation et modernisation au cœur des progrès réalisés
“La réduction des délais et la suppression des faux frais sont le fruit d’un vaste programme de modernisation et de réhabilitation des infrastructures et des équipements portuaires“, explique Nguéné Nteppe, Chef de la division de l’analyse de la prospective et de la coopération au PAD.
La dématérialisation des procédures a joué un rôle clé en réduisant les contacts physiques et en limitant ainsi les opportunités de corruption. “Les procédures qui se faisaient de manière physique ont été dématérialisées, ce qui a permis de contracter les délais”, explique le Prof Gonthe avant d’ajouter ” Aujourd’hui, les faux frais ont été supprimés. Les pratiques anormales ont été réduites du fait de l’amélioration des procédures“. La sécurité s’est également améliorée, mettant fin aux vols de marchandises qui étaient autrefois un fléau.
Des défis techniques persistent, mais l’optimisme est de mise
L’enquête a également identifié des points à améliorer, notamment des aspects techniques liés à la dématérialisation, aux connexions internet et aux coupures d’électricité. “Nous sommes confiants que ces problèmes seront résolus d’ici la fin de l’année“, a déclaré le Prof Gonthe Robert, chef de projet adjoint Opa-AC, par ailleurs conseiller du DG de l’ISSEA.
Des résultats encourageants pour la compétitivité du port de Douala
Ces avancées significatives témoignent de l’engagement du PAD à devenir un hub portuaire plus attractif et compétitif. La réduction des délais et la suppression des frais illégaux sont des signaux forts envoyés aux opérateurs économiques et contribuent à renforcer la confiance dans le commerce régional.
Pour rappel, l’OPA c’est l’observatoire des pratiques anormales sur les principaux corridors d’Afrique centrale, mis en place par la Cemac avec l’appui financier de l’Union européenne. l’OPA est abrité par l’Issea : l’institut sous régional des statistiques et d’économie appliquée qui est une école de formation des ingénieurs statisticiens et économistes de la cemac. l’OPA travaille depuis 2021 sur les principaux corridors d’Afrique centrale, notamment Douala – Ndjamena, Douala- Bangui, et yaoundé- Libreville, pour observer tout ce qui est entrave à la circulation des échanges.