Mora-Dabanga-Kousseri
La route Mora-Dabanga-Kousseri est au cœur des priorités du gouvernement. Pour cela, les travaux pour sa reconstruction ont démarré en avril 2024 sur la section Mora-Tchakamari et un appel d’offres a été lancé en juin dernier pour le recrutement des entreprises à mobiliser sur les sections Tchakamari (PK25) à Waza (PK 66), Waza (PK66) à Zigague (PK 112,575), Zigague (PK 112,575) à Kabo 2 (PK 166) y compris le pont de Tildé, Tilde (PK166) à Kousseri – Douanes (PK 203) et l’aménagement de la voie de contournement de Kousseri de 7,5 Km. Les soumissionnaires effectuent depuis la semaine dernière, des visites de reconnaissance des sites.
Sur le terrain, il faut relever que les pluies diluviennes enregistrées depuis quelques temps, entrainent la formation ou la multiplication des points critiques. Pendant la dernière saison sèche, nous avons travaillé pour mettre à niveau cet axe routier. La circulation était absolument acceptable, la vitesse de circulation n’était pas de 80-90-100KM/h mais elle était au moins de 60Km/h pour aller d’un point à l’autre. Les pluies sont arrivées mais il se trouve que des grands camions venant des pays voisins qui ne respectent pas le gabarit circulent sur cette route. Nous notons que cette route ne connait pas de rupture de trafic. Des points critiques qui méritent un traitement approprié, ont été identifiés et des mesures sont prises à cet effet. J’ai précisément instruit le traitement des points les plus critiques sur la section Dabanga – Maltam – Kousseri. L’action en cours a permis de rétablir la circulation sur un point dans la localité de Dabanga, à environ 1 Km du centre de Dabanga, dans le sens Dabanga – Waza. Le déploiement des services compétents du Ministère des Travaux publics consiste à intervenir pour éliminer les points potentiels de rupture du trafic ; la procédure de contractualisation des entreprises en vue de la construction de cette Nationale étant en cours. De manière concrète, il s’agit d’effectuer un traitement progressif des points critiques identifiés sur l’itinéraire Mora-Dabanga-Kousseri.
Il y a quelques jours encore, le Délégué Départemental du Logone et Chari a reçu instruction d’aller sortir un camion hors gabarit et hors tonnage conformément à la loi Camerounaise, qui s’était embourbé et empêchait donc le trafic. Les équipements qui travaillent actuellement entre Dabanga – Maltam – Kousseri sont ceux mobilisés par le MINTP justement pour libérer la route. Il se trouve donc que ce travail a été fait et malheureusement ce camion a continué sans être délesté de sa charge excessive et c’était déjà un camion hors gabarit qui ne devait pas se retrouver en train de circuler sur cet axe sans autorisation. Nous avons entrepris de reconstruire cette route, le processus y relatif est lancé. En attendant le démarrage des travaux, des mesures sont prises pour que la circulation se fasse d’un point à un autre, je demande que les usagers de la route respectent ces mesures, respectent les barrières des pluies qui y sont installées et j’interdis la circulation sur cet axe routier aux véhicules de plus de 13 tonnes et aux véhicules hors gabarit. Le Délégué Départemental des Travaux Publics du Logone et Chari, le Délégué Régional de l’Extrême Nord à Maroua vont faire le travail qui est le leur chacun en ce qui le concerne en traitant les points critiques.
Toutes ces mesures nous permettent d’assurer la circulation avant le démarrage des travaux de reconstruction des sections restantes. Le Cameroun bénéficie de l’appui de la Banque Mondiale à cet effet. Je voudrais saisir l’occasion pour redire notre gratitude, la grande gratitude du Gouvernement vis-à-vis de ce partenaire financier qui est resté à nos côtés, je voudrais exprimer la très haute appréciation de Monsieur le Président de la République du Cameroun pour son effort en direction de notre pays. Pour conclure, s’agissant de la route Mora-Dabanga-Kousseri, les travaux de reconstruction sont déjà structurés. Au moment où nous parlons, les soumissionnaires potentiels sont en visite préalable de dépôt des offres programmé le 30 septembre prochain.
Route Ngaoundéré-Garoua.
Pour ce qui est de la route Ngaoundéré-Garoua, section de la Nationale N°1 sur le corridor Douala-Ndjamena, elle connait une dégradation poussée du fait de son vieillissement, en sus des éléments tels que la pluviométrie et les surcharges. Nous avons engagé des travaux d’urgence de deux ordres : d’une part, ceux exécutés par l’entreprise Croisière BTP qui avance au rythme de ses possibilités, mais aussi au rythme des pluies qui ne facilitent pas une mobilisation conséquente et d’autre part, des travaux en régie, c’est-à-dire des travaux que mènent le MINTP avec ses équipements et son personnel. Ces travaux mis ensemble devraient nous amener dans quelques deux à trois mois, à relever le niveau de service de cette route en attendant sa reconstruction et celle-ci est très bien programmée. La ressource financière est disponible et je pense que dans les semaines qui suivent les appels d’offres seront lancés et les travaux de reconstruction suivront.
Il s’agira là aussi parce qu’il faut redimensionner l’infrastructure, la mettre aux normes et redimensionner les ouvrages hydrauliques de mettre l’accent sur des aspects liés à la durabilité de la chaussée.
Il faut remarquer que la dégradation observée sur cette route, comme sur d’autres, en sus des conditions climatiques et des surcharges, est aussi liée à l’inefficacité des entreprises des travaux sous contrats. Cette inefficacité est imputable aux entreprises mais aussi aux conséquences de nos difficultés économiques. Les entreprises se mobilisent mais les rendements sont particulièrement faibles parce que les ressources d’accompagnement ne suivent pas, les avances de démarrage, les paiements des décomptes connaissent des retards. En conséquence, les entreprises se mobilisent au rythme de leur possibilité d’avoir de la ressource d’acquisition pour faire face aux charges de mobilisation.
Les autres axes routiers
Nous avons pour cette année, lancé plusieurs appels d’offres, dans le but de mettre à niveau plusieurs axes dégradés, en attendant leur reconstruction. Les axes concernés sont : Bas falaise-Wak-Pont de Sala (115 km) sur la N1, Gaklé-Mokolo (66,36 km) sur la N1, Bekoko-Loum-Nkongsamba-Pont du Nkam-Bafang-Bandja-Bandjoun (219 km) Nationale 5, Bertoua (Bonis centrale-Mandjou) -Ndokayo-Garoua Boulaï (256 km) sur la Nationale 1, Yaoundé- Pont Ndoupe-Pont sur la Dibamba (215 km) N3 et Yaoundé- (Échangeur Ahala- Rond-point Tropicana-Carrefour de l’amitié-Carrefour Nkoabang)- Ayos-Bonis (329, 18 km) N10. Cette opération financée à la fois par la ligne Fonds Routier et le Budget d’Investissement Public, devrait permettre de donner un nouveau visage à ces axes et rendre aisée, la circulation des usagers et des biens.
Toutefois, dans le processus d’attribution, nous avons été confrontés à une difficulté réelle et majeure, celle liée à la disponibilité des entreprises ; quelques appels d’offres ont donc été déclarés infructueux. Pour ce qui est de la route Douala-Bafoussam, une entreprise a été contractualisée et les travaux démarrés vont prendre de l’ampleur avec la fin des pluies. Une entreprise est déjà mobilisée sur la Nationale N°10, Yaoundé-Ayos-Bonis, de même que les travaux sur la route Yaoundé-Douala ont été contractualisés. Sur la route Edéa-Kribi qui bénéficie d’un cofinancement Banque Africaine de Développement et Etat du Cameroun pour sa reconstruction, une entreprise a également été mobilisée. Nous avons en urgence prescrit le traitement de larges bandes qui accentue sa dégradation. Nos équipes sont également sur le terrain dans la région du Sud-Ouest pour le traitement des dégradations de la chaussée sur la route Mile16. Cette section qui va de Muntenguéné à Buea se trouve dans le département du Fako.
Il faut prendre en compte les pluies dont la fréquence nous empêche véritablement de faire accélérer les travaux.
Mais pour la plupart, ce sont des axes routiers à reconstruire et c’est ainsi que nous avons déjà le concours des partenaires financiers. Je prends l’exemple de Douala-Bafoussam pour dire que nous y travaillons. C’est la Banque Islamique de Développement qui va nous accompagner, nous travaillons pour la reconstruction de Ayos-Bonis-, Bertoua-Garoua Boulai avec la Banque Africaine de Développement. Et s’agissant de Bertoua-Garoua Boulai, cet axe va entrer dans un grand Programme d’Aménagement Territorial de la région de l’Est tel qu’instruit par le Chef de l’Etat.