Un atelier sous-régional de renforcement des capacités en changement climatique, gestion de l’environnement et des crises et catastrophes environnementales en Afrique centrale s’est ouvert ce 18 Décembre, et ce, jusqu’au 22 à Douala, au Cameroun. Organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la rencontre réuni des représentants des ministères en charge de l’environnement, de l’agriculture, de la sécurité alimentaire et de la gestion des risques de 10 pays de la sous-région, sans oublier les experts, des chercheurs, des décideurs, des représentants de la société civile et des partenaires techniques et financiers. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Monsieur le Directeur de la Conservation et de la Gestion des Ressources Naturelles, au nom du Ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable, Son Excellence HELE Pierre.
L’objectif de cet atelier est de renforcer les capacités des pays participants à intégrer les questions liées au changement climatique, à la gestion de l’environnement et aux crises et catastrophes environnementales dans leurs politiques, stratégies et plans d’action nationaux. Il visait également à favoriser le partage d’expériences et de bonnes pratiques entre les pays, ainsi qu’à identifier les besoins et les priorités communs en matière d’adaptation et d’atténuation du changement climatique.
Dans son discours, le représentant du ministre de l’Environnement a rappelé les enjeux et les défis auxquels fait face l’Afrique Centrale, qui dispose d’un potentiel énorme de ressources naturelles, mais qui subit également des pressions croissantes dues à la déforestation, à la dégradation des terres, à la perte de la biodiversité, à la désertification et au changement climatique. Il a souligné l’importance de renforcer les capacités des acteurs nationaux et sous-régionaux pour faire face à ces problèmes et pour mettre en œuvre les engagements internationaux pris par les pays de la sous-région, notamment dans le cadre de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et de l’Accord de Paris.
À l’ouverture des travaux, le Représentant du Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable du Cameroun, a salué l’initiative de la FAO et a réaffirmé l’engagement du Gouvernement du Cameroun à continuer à lutter contre le changement climatique et ses effets néfastes sur les systèmes agroalimentaires et la sécurité alimentaire.
Le Représentant de la FAO au Cameroun a.i, Dr Athman Mravili, a adressé un message aux participants, lu par le Chargé de programme de la FAO au Cameroun, M. Jean-Pierre Rennaud. Dans son message, il a souligné les défis auxquels le monde fait face pour nourrir une population croissante avec des ressources limitées, dans un contexte de changement climatique et de crises multiples. Il a rappelé le rôle essentiel de l’agriculture pour assurer la sécurité alimentaire et le développement durable, tout en étant à la fois victime et responsable du changement climatique. Il a appelé les pays à accélérer et à intensifier leurs actions pour transformer leurs systèmes agroalimentaires, en conformité avec l’Accord de Paris et les Objectifs de développement durable.
L’atelier, qui durera cinq jours, sera l’occasion d’échanger sur les avancées, les contraintes et les perspectives en matière de changement climatique et de gestion de l’environnement et des crises et catastrophes environnementales en Afrique Centrale. Les participants vont bénéficié de sessions théoriques et pratiques animées par des experts de la FAO et d’autres partenaires, portant sur les thèmes suivants : les concepts et les enjeux du changement climatique, de la gestion de l’environnement et des crises et catastrophes environnementales ; les outils et les méthodes d’évaluation des vulnérabilités, des risques et des opportunités liés au changement climatique ; les approches et les instruments de planification et de mise en œuvre des actions d’adaptation et d’atténuation du changement climatique ; les sources et les mécanismes de financement du changement climatique ; les modalités de suivi-évaluation et de rapportage des actions et des résultats du changement climatique.
Les participants vont également effectué une visite de terrain dans la localité de Nkongsamba, où ils pourront observer les effets du changement climatique sur les cultures vivrières et les plantations de cacao, ainsi que les pratiques d’adaptation mises en place par les producteurs, avec l’appui de la FAO et d’autres partenaires.
À l’issue de l’atelier, les participants vont élaboré des plans d’action nationaux pour renforcer l’intégration du changement climatique, de la gestion de l’environnement et des crises et catastrophes environnementales dans leurs politiques et programmes sectoriels. Des recommandations seront également formulées pour renforcer la coopération sous-régionale et le partenariat avec la FAO et les autres acteurs du développement dans ce domaine.