La cérémonie de lancement officiel des manifestations marquant la célébration de la 39ème édition de la Journée Internationale de la Femme (JIF) au Cameroun a eu lieu ce 27 Février 2024 à Akono, sous le haut patronage du ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille. Le thème retenu cette année est : << Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme >>.
La JIF, instituée par les Nations Unies le 8 mars 1977, vise à améliorer la situation des femmes dans tous les domaines de la vie, et à lutter contre les discriminations dont elles sont victimes. Le thème de cette année invite à unir les forces de tous les acteurs, pour transformer en opportunités les défis auxquels les femmes font face, et pour atteindre l’Objectif de Développement Durable N°5 d’ici 2030, à savoir : << parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles >>.
Pour cela, il est plus que crucial de réduire le phénomène de féminisation de la pauvreté, de mettre en place des réformes financières plus inclusives, de soutenir les politiques et les stratégies visant l’autonomisation des femmes et des filles, de renforcer l’accès des femmes à l’éducation, à la formation, à l’information, à l’emploi et aux autres services sociaux de base, d’améliorer l’accès des femmes aux financements, à la terre et autres facteurs de production, entre autres.
Le Cameroun a ratifié la quasi-totalité des instruments juridiques régionaux et internationaux relatifs à la protection des droits de la femme. Au plan national, le nouveau code pénal de 2016 prévoit bon nombre de dispositions protégeant les droits des femmes et des filles, et punissant les auteurs des violences faites aux femmes, que le Chef de l’Etat qualifie << d’incivilités >>.
Lors de la campagne présidentielle de 2018, le Président de la République déclarait dans sa profession de foi : << Je m’engage à accélérer le processus d’institutionnalisation de la parité hommes-femmes ; Je m’engage à renforcer la prise en compte des besoins des femmes dans les politiques publiques sectorielles; Je m’engage à améliorer le niveau de participation des femmes dans la vie politique, économique, sociale et culturelle >>.
Au cours de ces dernières années, de nombreuses actions ont été conduites, avec le concours de tous les acteurs, pour renforcer le rôle social de la femme, entre autres : le développement du cadre institutionnel de promotion et de protection des femmes, le renforcement des capacités des femmes dans tous les domaines, la promotion du leadership et de l’entrepreneuriat féminin, la lutte contre la pauvreté et les inégalités, la lutte contre toutes les formes de violences à l’égard des femmes et des filles.
Accélérer le rythme exige des stratégies socio-économiques encore plus fortes de la part du Gouvernement et de toutes les autres parties prenantes, la mise en œuvre urgente des synergies et approches concertées susceptibles d’impulser une nouvelle dynamique de progrès en matière d’égalité des sexes. Le 8 mars n’est donc pas une simple journée d’exhibitions, ouvrant la voie à toutes sortes de dérives, mais plutôt une journée de sensibilisation et de plaidoyer pour l’amélioration des conditions de vie des femmes. Elles doivent par conséquent adopter des comportements responsables, dans un esprit de fraternité et du vivre ensemble, en s’impliquant dans des activités qui les sortiront de la précarité.
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