Le Ministre des Travaux Publics, Emmanuel NGANOU DJOUMESSI, a reçu ce lundi 05 décembre 2022, une mission de la Banque Africaine de Développement, conduite par M. Mike SALAWOU, Directeur p.i. du Département Infrastructures et Développement urbain. Il a été question au cours des échanges d’identifier de manière générale, des opérations prioritaires à mener dans les secteurs des infrastructures de transport au Cameroun, pour les trois prochaines années.
Les deux parties ont échangé ce 5 novembre sur les grandes priorités du gouvernement sur les infrastructures. L’apport des infrastructures dans l’industrialisation au Cameroun, l’apport du secteur du secteur privé dans le cadre des PTP. Autre sujet au menu des discussions, les questions des réformes pour renforcer l’efficacité du secteur. sur ce volet, le gouvernement du Cameroun et la Bad vont travailler sur les passation de marché, les capacités et l’apport du secteur privé dans le domaine pour une plus grande durabilité des infrastructures.
Les questions de fragilités dans les régions septentrionales ont également été débattues. Les experts de la BAD ont mis un accent particulier sur la région de l’Extrême-nord, identifiée comme zone fragile, avec en prime, la construction de la route Maroua-Moutourwa-Magada-Guidigis-Yagoua, d’un linéaire de 180 Km, dont le financement est envisagé avec l’appui de l’Union Européenne et la BAD. Le projet est envisagé comme un projet de développement territorial visant non seulement à construire cet itinéraire, mais aussi, à réaliser des projets connexes. La question de la durabilité des investissements a en outre été abordée par les deux parties.
D’une manière générale, dans le sous-secteur routier : le Ministère des Travaux Publics a élaboré en août 2022, une liste de projets susceptibles de bénéficier des concours financiers des partenaires au développement. Cette liste est constituée de 72 projets de construction routière, 29 projets de réhabilitation et 27 projets de constructions d’ouvrages d’art pour un coût cumulé de 6,5 mille milliards de FCFA. La mission pourrait être l’occasion de solliciter du MINTP de prioriser les projets susceptibles de nourrir le dialogue avec la Banque. A ces projets on pourrait également ajouter quelques-uns, notamment: la finalisation de la voie de contournement en zone aval du Port de Douala; l’achèvement des voies d’accès entre l’autoroute, le port et la municipalité de Kribi; le contournement de la ville de Yaoundé pour lequel l’Union Européenne travaille dans le prolongement du PAST1; et la réhabilitation des Nationales 1 à 12.
6300 Milliards, c’est le montant évalué des besoins en infrastructures routières à réaliser, pour atteindre les objectifs énumérés dans la SND30, par l’État du Cameroun. Le Ministre des Travaux publics s’est appesanti sur trois grands points majeurs: les infrastructures routières privilégiant les stratégies d’adaptation aux changements climatiques; les projets pouvant être financés par des partenariats publics-privés et la desserte des zones de production agricole, minière, entre autres.
La BAD est le partenaire privilégié de l’État du Cameroun, dans la réalisation des projets d’infrastructures routiers visant à atteindre les objectifs de développement fixés par la SND-30. La mission conduite par M. Mike SALAWOU, Directeur du Département des Infrastructures et Developpement Urbain, avait dans ses rangs: M. Joseph N’GUESSAN, Chef de Division Infrastructures région Centre et Nord; M. Pierre MORE NDONG, Expert en chef des transports; M. Mathurin ZANGA, Expert en Chef des transports; Mme Aicha NONO, Expert en investissements et Claude N’KODIA, Économiste Pays Principal.
L’instance financière a réitéré sa volonté d’accompagner le Cameroun dans ses programmes d’investissements routiers et a pour cela salué les avancements enregistrés ces dernières années en ce qui concerne la construction des infrastructures routières. Les experts de la BAD ont particulièrement exprimé leurs préoccupations en ce qui concerne le taux de décaissement pour ce qui est des projets en cours, d’une part, et ont informé sur la décision pour la BAD, de prendre désormais en compte, la mobilisation des ressources dédiées à la libération des emprises, notamment les indemnisations. Cette mission d’évaluation de la BAD va en outre permettre aux experts des deux parties, d’identifier les axes routiers prioritaires à mettre en œuvre pour les prochaines années.