SOCIETE

JIJ 2022 : Le débat intergénérationnel au cœur des échanges entre le gouvernement et les jeunes

Written by Annette Olinga

L’échange autour du thème << Solidarité intergénérationnelle : créer un monde pour tous les âges>> a eu  pour but de faciliter les échanges entre les jeunes en vue d’identifier les stratégies de résolution des problèmes les concernant. C’est le ministre de la jeunesse et de l’éducation civique qui a ouvert le  HANG-OUT entre les jeunes des 10 Régions du Cameroun et de la Diaspora.

Parlant du thème de la journée qui est << solidarité intergénérationnelle: créer un monde pour tous les âges>>, le membre du gouvernement indique qu’il s’agit d’une  invite à une solidarité entre les générations pour une inclusion de tous et une participation collective à l’atteinte de notre destinée commune. << Nous devons considérer cette célèbre comme une opportunité pour régler les problèmes sociaux et sur l’équilibre social>>.

 Cette activité s’inscrit dans cette dynamique en intégrant les jeunes. << Environs 300 jeunes sont connectés accompagnés d’adultes pour contribuer à l’atteinte de cet objectif>>, indique Le Ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique. C’est sur une note d’optimisme sur les recommandations qui émergeront de ces échanges qu’il déclare ouvert le HANG-OUT intergénérationnelle dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la Jeunesse.

Au menu des échanges, les jeunes ont abordé les questions liées aux  injustices liés à leur âge dans la conception des politiques publiques ; aux opportunités offertes à la jeunesse ; à l’accompagnement accordé aux jeunes par le Minjec ; à l’implémentation de l’inclusion des jeunes ; à l’effort entrepris par le gouvernement ; la prise en compte des jeunes par le gouvernement et ses partenaires lors des colloques pour  ne citer que ça.

En termes de réponses, plusieurs interventions à noter aussi bien de la part des membres du gouvernement que de la jeunesse. Christian Achaleke, Président du Local Youth Corner pense que les partenaires et le gouvernement n’utilisent pas les jeunes comme les experts, lors des colloques et autres on ne prend pas en compte la voix de la Jeunesse, ni leur expertise, c’est cela l’injustice. << Le jeune ne doit pas juste se borner à écouter>>.

Pour Clement Ngimartoles, président du conseil National des appelés, Sur le plan stratégique et Politique, l’inclusion des jeunes  est pensée, mais Dans la mise en œuvre il peut arriver qu’on observe une difficulté d’implémentation.  << Nous saluons toutefois les initiatives qui sont mises sur pied au MINJEC pour nous intégrer dans la gestion des affaires publiques>>.

Mme NOUTSA puisqu’il s’agit d’elle, pense qu’en terme de participation politique au Cameroun, on a un réel problème car l’âge de vote c’est 20 ans ainsi, elle souhaite qu’on ramène l’âge de vote à 15 ans pour que les jeunes puissent aussi élire et se faire élire à partir de cet âge aux postes et fonctions politiques.

<< On ne saurait dire que les jeunes subissent des injustices, car nous entrons à la fonction publique à un certain âge et lorsque l’âge de départ à la retraite arrive, l’on s’en va>> indique Maurice Assoumou, Inspecteur des services N°1 au MINJEC, répondant à une question . Ceci pour démontrer qu’on ne saurait parler d’une certaine marginalisation des jeunes.

Pour un autre jeune, gagner le débat intergénérationnel passe par le rapport économique entre les deux castes majoritaires de la société camerounais. Ainsi, il pense que les jeunes doivent chercher à gagner le pouvoir économique pour essayer de renverser la tendance et être libre de ces choix.

Après plusieurs heures d’échanges, on note de nombreuses recommandations sur la question de comment renforcer les liens entre les générations. Il s’agit notamment de : mettre un accent sur le mentorat afin de faciliter l’insertion des jeunes ; Passer le relais à la nouvelle génération par la transmission du savoir, du savoir-faire aux plus jeunes ; Créer des activités qui promeuvent le mentoring en faveur du développement ; Mettre en place au ministère de la Jeunesse et de l’Education Civique en faveur de la Cellule de veille médiatique  interministérielle afin de prévenir des maux qui touchent les jeunes ; Implémenter le sens de l’appartenance et de la responsabilité dans l’interprétation des lois; Développer l’esprit Patriotique et promouvoir le mentoring en milieu jeune; Associer les jeunes à la prise de décisions; Créer un cadre véritable pacifique et intergénérationnel afin de promouvoir l’équité.

Pour rappel, Le Cameroun  a commémoré le 12 août 2022, de concert avec l’ensemble des pays du monde, la 23ème édition de la Journée Internationale de la Jeunesse (JIJ). Inaugurée le 17 décembre 1999, suite à l’approbation par l’Assemblée Générale des Nations Unies de la recommandation de la Conférence Mondiale des ministres de la jeunesse tenue du 08 au 12 août 1998 à Lisbonne, cette journée a été instituée dans le but de vulgariser, tout particulièrement auprès des jeunes, le Programme d’Action Mondial pour la Jeunesse (PAMJ) à l’horizon 2000 et au-delà.

Cette célébration, devenue coutumière, est un moment de réflexion sur la jeunesse et de promotion de ses initiatives dans la perspective d’accroitre sa contribution au développement, au regard de son poids démographique et de ses potentialités.

La célébration de la journée internationale de la Jeunesse constitue donc une opportunité à capitaliser par les pouvoirs publics et leurs partenaires en vue de mettre en avant les initiatives menées en faveur de la jeunesse et valoriser les initiatives portées par cette cible.

En effet, de nombreux acteurs se déploient dans le champ de l’encadrement de la jeunesse sans véritable visibilité ni synergies dans le cadre des interventions. Par ailleurs, les efforts des jeunes restent peu visibles et/ou productifs, en dépit de l’existence d’un cadre réglementaire et des dispositifs favorables à leur déploiement sur le terrain.

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